En 1953, lors d’un séjour en région parisienne dans sa famille maternelle, le futur terroriste du FLN-et du Parti Communiste Fernand Iveton fait la connaissance d’Hélène Ksiazek, un peu plus âgée que lui, divorcée et mère d’un garçon.
Six mois après, il la fait venir à Alger pour devenir Hélène Iveton et s’installer 73 rue des coquelicots au Clos Salembier.

 le traître Fernand Iveton et Hélène Ksiazek

 


Le trolleybus Vétra au départ de la grande poste d’Alger la ligne K vers le terminus du Clos Salembier

Un petit garçon sur son lit d'hôpital, les deux jambes sectionnées, il s’appelle Robert Girard, il avait 13 ans, le jour de l'attentat contre le bus scolaire de Diar Es-Saâda la « cité du bonheur » où une bombe explose le lundi 12 novembre 1956 par l’équipe du parti communiste de Fernand Iveton la cellule de la Redoute le mercredi 14 novembre 1956 le traître à la patrie et terroriste FLN Fernand Iveton dépose une bombe dans le vestiaire de l’usine à Gaz du Hamma près du clos Salembier.

Le laboratoire, de DANIEL TIMSIT du PCA est situé à Birkadem, dans une ferme appartenant à Abdelaziz Bensadok (âgé de 27 ans), est dirigé par Abdallah Kechida alias Si Mourad (âgé de 20 ans), a pour agent de liaison principal la lycéenne Hassiba Ben Bouali, et comprend quatre membres du premier réseau : Daniel Timsit, Giorgio Arbib, Boualem Oussedik et Smaïl Bendjaballah.

D’autres militants, nationalistes et communistes, participent à des liaisons et à la fourniture de produits.

Qu’y fabrique‑t‑on ?

il s’agit d’un laboratoire rudimentaire où l’on ne peut faire que des opérations chimiques banales », et fabriquer en quantité réduite du fulminate de mercure, de la nitroglycérine et des dynamites.

Il ajoute qu’aucun attentat du FLN à Alger n’a employé ces produits

Pourtant, les témoignages des artificiers Daniel Timsit et Giorgio Arbib et du dirigeant de la ZAA Yacef Saadi ne laissent aucun doute quant à l’utilisation de fulminate de mercure dans les attentats contre des civils européens d’Alger à la « Cafétéria » et au « Milk Bar » le 30 septembre 1956, et Diar Es-Saâda qui font des morts et aboutissent à l’arrestation d’une grande partie du réseau dix jours plus tard : le fulminate de mercure a servi d’amorce pour les bombes montées dans un autre laboratoire dirigé par Abderrahmane Taleb.

Ce dernier, étudiant en chimie, déclarera d’ailleurs lors de son procès – qui aboutira à son exécution – avoir été amené au FLN par un étudiant communiste, Nour Eddine Rebah, alors dans un maquis de l’ALN 50.

Ces éléments indiquent une fois de plus l’importance des liens entre jeunes nationalistes et jeunes communistes à l’université, mais aussi la grande complexité, durant ces premières années de guerre, des structures du PCA et du FLN prises dans le tourbillon de la clandestinité.

Les parents Iveton prendront ces autres abandonnés en grande affection et protection.

La jeune femme accepte que son mari soit communiste et se trouve heureuse dans cette belle-famille communiste.

 

 

Elle ne peut l’être en tenant compte de l’histoire de son propre père migrant polonais revenu en 1948 en Pologne sous régime communiste pour connaître une fin de vie difficile, sans pouvoir revoir ses enfants en France.

De la région de Cracovie, le père de Hélène Ksiazek était arrivé en France avec la grande immigration familiale polonaise organisée par accord entre États à partir de 1921 avec un garçon de trois ans et Hélène, bébé de huit mois.


Il travaillait sous contrat comme ouvrier agricole.

Non sans connaître les coups, Hélène était aussi mise au travail agricole ou plutôt à la peine.


À seize ans, elle se marie avec un ami d’enfance polonais travailleur immigrant devenu suisse de nationalité ; au divorce trois ans après, Hélène se retrouve avec un fils de huit mois.

En 1939, la République française appelle les immigrants polonais à se déclarer avec le risque d’être retenus dans des camps ; ne s’étant pas présentée, la jeune femme est en situation illégale pendant la guerre.


Travailleuse, elle subsiste péniblement, son père reparti, jusqu’à la rencontre avec Fernand Iveton.

À Alger, elle travaille comme femme de ménage puis entre comme serveuse, grâce à la filière syndicale, à la cantine des œuvres sociales d’Électricité-Gaz d’Algérie au 39 rue Denfert-Rochereau.

Au petit matin, dans le froid aigre de ce lundi 11 février 1957, vers 7 heures, quand Hélène entendit que l'on frappait à sa porte.

Elle ouvrit.
C'était Pascal, le père de Fernand Iveton. Il pleurait.


Hélène comprit le que Fernand Iveton le poseur de bombe du parti communiste et du FLN venait de mourir.
Ensemble, ils partirent pour lire l'annonce affichée sur la porte de la prison.

 

 

Puis ils allèrent au cimetière d'El Alia.
Trois tombes étaient encore fraîches.

Les démarches qu'ils effectuèrent pour que Fernand repose auprès de sa mère se heurtèrent à un refus.

C'est là l'épilogue d'un drame noué le mercredi 14 novembre 1956, lorsque Fernand Iveton, membre du PCA, ouvrier tourneur dans l'usine à gaz du Hamma appelé aussi “ le Ruisseau ” passe à l'action afin de mettre en accord ses actes avec ses convictions.


Pour aider ses frères algériens dans la lutte qu'ils ont engagée pour l'indépendance, il décide de placer une bombe près du gazomètre.
Mais l'engin explosif placé dans un placard est découvert par le contremaitre Oriol et Carrio, trop heureux de dénoncer le délégué CGT un renégat .

 

Au terme d'un procès vite expédié, où il n'aura pour le défendre que deux avocats commis d'office, , le jeune terroriste militant du FLN de 31 ans est condamné à mort. C'est alors que va se jouer la dernière scène d'un crime d'État où le président René Coty, après avoir longuement hésité, a refusé la grâce sur les injonctions du ministre d'Etat, garde des Sceaux, chargé de la justice, François Mitterrand, comme celui-ci a refusé celle de 45 autres condamnés à mort algériens.

En 1965, François Mitterrand devenait candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle.
Le silence s'étendait sur son action durant la guerre d'Algérie, comme ministre de l'Intérieur, puis comme ministre de la Justice.

 

Ce mercredi 14 novembre 1956 dans l'après-midi, Hélène voit arriver trois tractions.

Dans chacune il y a trois hommes, la fine fleur de la police de la lutte contre le terrorisme du FLN et ses bombes meurtrières .

Ils entrent, et fouille la maison. La perquisition terminée, ils emmènent Hélène au commissariat central du Bd Baudin où elle est enfermée dans une petite cellule, avant d'être relâchée, faute de preuves.


Dans la soirée, Hélène est remise en liberté. Il est vingt heures. Il fait nuit elle rentre à son domicile familial 73, rue des Coquelicots au clos Salembier

La nouvelle est officielle : Fernand va être jugé par un tribunal militaire en flagrant délit.

Le procès est fixé au samedi 24 novembre 1956.

Le jour du procès, Hélène s'est fait couper les cheveux.
Quand elle arrive avec les parents de Fernand, les photographes s'en donnent à cœur joie.

Elle dit à sa belle-mère : “Il ne faudra surtout pas pleurer, simplement écouter”, afin de ne pas se montrer à ce public de Français d’Algérie hostiles et menaçants. La petite salle d'audience est archi-comble. Hélène pense à une salle de théâtre. Autour de la salle sur une sorte de balcon, il y a une vingtaine de militaires en armes. Les juges entrent. Ils sont sept, en tenue militaire.
Le président est Roynard, un magistrat volontaire, rappelé pour juger sous l'uniforme.
Le tribunal se retire pour délibérer.

Il est 16h45. Le président Roynard rend le verdict. Fernand Iveton est condamné à mort.
Dans le public, tous les présents  crient : “Bravo ! Bravo !  “
Ne pleure pas ! , ne pleure pas ! Ils seraient trop heureux de te voir pleurer”, se répète Hélène.
Elle serre le bras de sa belle-mère pour qu'elle aussi ne pleure pas.
Tout d'un coup, elle ne peut plus marcher.

Elle s'accroche au bras de Pascal. “Je ne peux plus avancer, lui dit-elle, tirez-moi !”
Son beau-père d'un côté, sa belle-mère de l'autre, elle sort du tribunal. “On pleurera à la maison, mais pas ici”, répète-t-elle.

 


Fernand Iveton à la sortie du Tribunal militaire de la rue Cavaignac à Alger le samedi 24 novembre 1956

Dans la rue, ils attendent, espérant voir Fernand.
Le fourgon cellulaire démarre.
Au passage, ils lui font signe. Quand ils arrivent, rue des Lilas, chez ses beaux-parents, Hélène s'effondre à terre, dans la cour de la maison.
Maintenant, elle peut pleurer.


C'est au matin du lundi 11 février 1957 que Fernand est conduit dans la cour de la prison de Barberousse  avec deux autres terroristes du FLN Mohamed Lakhnèche et Mohamed Ouenouri.


Au greffe de la prison Barberousse, il déclare “La vie d'un homme, la mienne compte peu.
Ce qui compte c'est l'Algérie, son avenir. Et l'Algérie sera libre demain. Je suis persuadé que l'amitié entre Algériens et Français se ressoudera.”
Dans la cour de la prison, la guillotine est dressée. Ses deux compagnons le rejoignent. Les trois condamnés à mort s'embrassent. “Iveton, mon frère”, dit l'un d'eux à Fernand.
Face à la guillotine, il crie une dernière fois, d'une voix forte : “L'Algérie libre vivra ! Tahia el-Djazaïr.” Il est 5h10 quand la vie de l'ancien terroriste du Clos Salembier est tranchée.

Ce n'est là que l'épilogue du premier acte du drame vécu par les proches de Fernand Iveton.
Pascal, le père de Fernand, quitta l'Algérie.

On craignait qu'il soit arrêté et interné.

Après l'indépendance, il revint plusieurs fois déposer des fleurs devant le monument élevé  à la mémoire des enfants du Clos Salembier.
On dit qu'il supplia les autorités algériennes de donner le nom de son fils à une rue d'Alger.

Ce fut vain.
Puis il mourut.

Dans la dernière période, la ville d’Oran décide de débaptiser la rue Fernand-Iveton d’ Oran.

Hélène Iveton, interdite de travail, sans ressources, repartit pour la France quelque temps après l'exécution.
Quand Fernand était en prison, elle avait dû vendre ses meubles.

Avant de partir, elle donna ce qui restait à ses voisins.
Sa sœur lui envoya de l'argent pour payer le billet d'avion.
Il se pose la question de savoir comment cette femme avait réussi à survivre à tant d'épreuves.
C'est que le malheur continua à s'acharner.

Le plus terrible des drames pour une mère survint ensuite.

Hélène Iveton Fernand Iveton et Jean-Claude fils adoptif de Fernand Iveton

Son fils unique, Jean-Claude fut tué en 1974 à l'âge de 35 ans dans un accident de voiture.


C'est lui qui déclarait : “ S'ils ne nous avaient pas tué Fernand, nous étions bien à Alger, nous y serions restés  ” et qui lui demanda de garder le nom d'Iveton quoi qu'il advienne dans sa vie.


Malgré la terrible souffrance indicible, malgré la solitude où elle fut abandonnée, elle trouva la force de survivre, sans doute grâce à ce caractère bien trempé qui la fit aimer de Fernand.

Au cours de l'été 1984, avec Jean-Luc Einaudi, qui a rassemblé les documents et les témoignages qui nous permettent aujourd'hui d'en parler, brisant ainsi l'omerta bien française qui pèse toujours sur ce crime d'État , Hélène se rend à Alger pour la première fois depuis 1957.

Ils allèrent ensemble au cimetière européen de Saint-Eugène où le corps de Fernand fut transféré en 1957.


Après bien des difficultés, ils trouvèrent la tombe de Fernand Iveton.

 

Elle n'était plus entretenue depuis longtemps.

Sur une plaque, une photo, un visage.
Un sourire toujours présent pour Hélène
.

De retour en France, elle survécut encore quelques années dans la commune d'Arcueil, dans cette banlieue ouvrière au sud de Paris où elle exerça le travail de serveuse dans des restaurants d'entreprise, ce qui lui permit de rester au contact des autres.

Malgré les avanies et la dureté de sa vie, elle qui méritait bien autre chose, modeste et d'un courage hors du commun.

Le dimanche 10 mai 1998, Hélène Iveton âgée de 77 ans est morte à Arcueil. 

Selon ses volontés, elle a emporté avec elle les lettres et la photo de l'homme qui fut l'amour de sa vie.
Elle s'appelait Hélène Iveton. Elle repose aujourd'hui au cimetière d'Annet Sur Marne.

Le 15 décembre 2011, au Centre Culturel Algérien de Paris, Jean-Luc Einaudi, déclarait que lors des obsèques d'Hélène, il était l'une des rares personnes à l'accompagner dans sa dernière demeure.

Hélène Iveton est morte, le dimanche 10 mai 1998, à Arcueil la complice du poseur de bombe du parti communiste Algérien et terroriste du FLN Fernand Iveton, elle savait et ne dira rien pour préserver tous les complices des attentats aux bombes des terroristes.


Selon ses volontés, elle a emporté avec elle, dans la tombe, le portrait de l'homme qui fut l'amour de sa vie.

 

Elle s'appelait Hélène Iveton.(1921-1998)


Son mari, Fernand Iveton, fut guillotiné à Alger, dans la cour de la prison Barberousse, le lundi 11 février 1957 sa tombe se trouve au Cimetière 11 Rue du Général de Léry 77410 Annet-sur-Marne


Ouvrier, communiste, se considérant comme algérien, Fernand Iveton avait rallié le FLN, alors que la guerre faisait rage en Algérie.

 

 

Le mercredi 14 novembre 1956, il avait décidé de faire sauter l'usine à gaz où il travaillait, au moyen d'une bombe construite par le FLN Abderrahmane Taleb aussi connu sous son pseudonyme de guerre Mohand Akli, il était l’artificier de la Zone autonome d'Alger durant la Bataille d'Alger. Il est mort guillotiné le jeudi 24 avril 1958 à la prison de Barberousse.


Arrêté le mercredi 14 novembre 1956, après son dépôt de la  bombe dans l’usine à Gaz située dans le quartier ouvrier du Ruisseau à Alger
Deux jours avant le procès, deux avocats furent commis d'office.

La direction du Parti communiste français ayant interdit à l'avocat du Parti communiste Gaston Amblard de défendre Iveton.

 le traître Fernand Iveton à la sortie du Tribunal Militaire de la rue Cavaignac à Alger

Condamné à mort par le tribunal militaire d'Alger, son recours en grâce, plaidé notamment par l'avocat communiste Joé Nordmann, fut rejeté par le président de la République d'alors, René Coty.

Celui-ci se contenta de raconter aux avocats l'anecdote suivante: en 1917, alors qu'il était jeune officier, il avait vu fusiller deux jeunes soldats français.

Alors que l'un d'eux était conduit au poteau d'exécution, le général lui avait dit: « Toi aussi, mon petit, tu meurs pour la France. »

Fernand Iveton il mourut en criant « Vive l'Algérie! », en compagnie de Mohamed Ouenouri et de Mohamed Lakhnèche.

Pour l’historien officiel sur l’Algérie le militant trotskyste Benjamin Stora son défenseur a restitué le contexte historique de «l’affaire Iveton», qui a éclaté en pleine Bataille d’Alger.

D’abord un hommage au chercheur nauséabond, Jean-Luc Einaudi qui, le premier, a publié en 1986 un livre d’enquête sous le titre de "Pour l'exemple" ; l'affaire Fernand Iveton .


Une enquête que Benjamin Stora falsificateur de l’histoire a qualifiée de « courageuse » dans la mesure où lorsque le livre de Jean-Luc Einaudi sort en librairies, François Mitterrand est président de la République. Il était alors impensable de le mettre en cause, auréolé du prestige d’avoir aboli la peine de mort en 1981 (année de son élection à la tête de l’Etat français), alors que Garde des Sceaux en 1956-1957, il avait refusé la grâce de Fernand Iveton, a indiqué l’historien officiel un fervent audiniste.


Et il a fallu attendre les années 2000 pour que les archives commencent à s’ouvrir aux chercheurs. Quand François Mitterrand quitte le ministère de la Justice à la fin du mois de mai 1957, 45 terroristes du FLN condamnés à mort algériens ont été guillotinés en seize mois, précise Benjamin Stora, auteur avec le journaliste nauséabond François Malye de François Mitterrand et la guerre d’Algérie (éditions Calmann- Levy, octobre 2010). François Mitterrand était en 1956, le n° 2 du gouvernement.

Avec le roman de Joseph Andras l’extrémiste  et nostalgique du communisme on redécouvre l’affaire Iveton, entre le moment de son arrestation, 14 novembre 1956 et celui de son exécution (février 1957), il s’écoule à peine trois mois.

L’année 1956 est «une année importante pour la guerre d’Algérie», «en 1956 la guerre d’Algérie change de visage», observe l’historien avec le vote des pouvoirs spéciaux en mars 1956 par lesquels 400 000 appelés vont rejoindre l’Algérie jusqu’à atteindre le nombre de 3 millions à la fin de la guerre. « Avec les pouvoirs spéciaux et la mobilisation du contingent, c’est toute la société française qui va être concernée par la guerre d’Algérie», rappelle Benjamin Stora.

Deux feuillets par bombe, il attend les consignes. Une femme l'institutrice Jacqueline Gueroudj, membre du parti communiste algérien (PCA) descend d’une voiture, lui remet deux feuillets, les indications…pour actionner la bombe  Il glisse les feuillets dans son bleu de travail.

Il marche vers un local désaffecté qu’il avait repéré trois semaines avant.

Après l’explosion de la bombe et de l’usine à Gaz du Hamma Il devait ensuite rejoindre une cache à La Casbah pour partir ensuite au maquis du FLN comme le traître du PCA Henri Maillot dit l'aspirant Maillot.

Vers 16h, il est interpellé par la police, en plein travail d’activation de la bombe qui va pulvériser un quartier de la ville d’Alger le quartier du Ruisseau.

Plus loin, le contremaître Auriol sourit…

Devant les sept juges en tenue militaire, Fernand Iveton soutient : « Oui je suis communiste… J’ai décidé cela, car je me considère Algérien… Je ne suis pas indifférent à la lutte du peuple algérien… Oui, j’aime la France mais je n’aime pas les colonialistes… Je voulais prouver que tous les Européens d’Algérie ne sont pas contre les Arabes…

Sa femme, Hélène (qu’il avait rencontrée en 1953 à Paris alors qu’il se soignait d’une tuberculose, ndlr), est présente au procès du traître.
Le procureur : « tuer ou pas, le crime est le même »

Pour François Malye et Benjamin Stora François Mitterrand est un politicien très dangereux qui fait condamner des assassins poseurs de bombes et des terroristes FLN.

Or, comme beaucoup d'éléments me l'avaient déjà fortement laissé supposer, François Mitterrand avait voté la mort de Fernand Iveton.
Parce qu'il avait l'oeil rivé sur Matignon François Mitterrand , expliquent les nauséabonds François Malye et Benjamin Stora, Mitterrand s'est accroché Place Vendôme parfois au-delà de tout.

Pour soutenir leur thèse, et dissiper l'ombre entretenue sur un moment peu glorieux de la carrière du futur président, ils ne manquent ni d'arguments ni de documents.


Non seulement le troisième personnage du gouvernement s'associe publiquement à toutes les décisions prises par le président du Conseil, Guy Mollet, mais il n'est pas le dernier à pousser à la rigueur dans les délibérations ministérielles.

Il accepte que, pour juger des auteurs de crimes et délits commis en Algérie, les tribunaux civils soient dessaisis au profit de la justice militaire, ouvrant la voie aux procédures les plus expéditives.
Parmi les guillotinés, pour les nauséabonds François Malye et Benjamin Stora un nom est attaché comme une macule à celui de Mitterrand : le traître Fernand Iveton, militant du Parti communiste algérien exécuté le lundi 11 février 1957 poseur d’une bombe pour faire sauter le quartier du Ruisseau.


En 1981, président de la République, il fait adopter l'abolition de la peine de mort ; en 1982, il impose à sa majorité l'amnistie pour les généraux putschistes d'Alger de 1961.

Des sentences doivent être exécutées", conclut-il d'une voix ferme.

Sous cette phrase soulignée par Marcel Champeix qui débute la septième page de ses notes, les avis des ministres concernés tiennent en un mot.

Gaston Defferre (ministre de la France d'outre-mer) est contre.
Pierre Mendès France, "contre également".
Alain Savary (secrétaire d'État aux Affaires étrangères chargé de la Tunisie et du Maroc), contre.
Maurice Bourgès-Maunoury, pour.
Le dernier à se prononcer est François Mitterrand. "Pour", dit-il.

Tombe de Hélène Ksiazek épouse Fernand Iveton (1921- dimanche 10 mai 1998 à Arcueil) au cimetière 11 Rue du Général de Léry Annet-sur-Marne (77) conjointe du terroriste communiste et FLN Iveton, Hélène Iveton ne retournera jamais dans la patrie Algérienne de son époux pour y vivre.


Selon ses volontés, elle a emporté avec elle les lettres et la photo de l'homme qui fut l'amour de sa vie.

Elle s'appelait Hélène Iveton. Elle repose aujourd'hui au cimetière d'Annet  sur Marne.

 


Usine à gaz de l’EGA du Hamma dans le quartier du Ruisseau à Alger lieu de l’attentat par une bombe déposée par le terroriste du PCA-FLN Fernand Iveton un ouvrier de l’usine en haut de l’image dans un milieu dense « une bombe pour faire semblant » heureusement découverte avant son explosion.